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L’expérience de la pensée

Lorsque l’on regarde un bébé, on observe qu’il passe du temps à découvrir le monde extérieur, mais aussi beaucoup son corps. Il regarde ses mains, ses pieds… le bébé doit découvrir et faire ce travail d’observation afin de découvrir chacune des parties de son corps. Afin de mieux comprendre qui il est.
Plus tard, l’enfant fait l’expérience de l’univers dans lequel il vit. Il fait dans le rythme naturel l’expérience de la polarité. Prenons l’exemple de la température. L’enfant découvre un jour le chaud et le froid. Mais nous pouvons prendre aussi l’exemple de la lumière, puisqu’il va découvrir le sombre et le lumineux, ainsi que de nombreuses autres expériences. Progressivement, l’enfant va créer inconsciemment des peurs, afin de définir ses propres limites.
En grandissant, les expériences vont devenir plus subtiles. L’intensité des expériences va créer des émotions plus profondes, avec des ressentis physiques plus prononcés. L’enfant va successivement explorer la rapidité, la force, le temps… L’enfant va naturellement plus loin dans la compréhension de qui il est. Il souhaite comprendre les limites de son corps et de ses propres capacités physiques et psychologiques.
A l’adolescence, un nouveau chapitre s’ouvre sur l’expérimentation de la séduction. C’est alors qu’il découvre les sentiments amoureux puis un jour bien sur, la sexualité…
Les expériences du corps et des sensations liées deviennent encore plus intenses. Souvent notre corps imprime des émotions qui nous suivent tout le long de notre vie. Nous ancrons des ressentis corporels sans vraiment le savoir.
Avec le temps, l’adolescence passe. Un autre champ d’expérimentation se présente à nous. Être aimé, se sentir aimé, se sentir séparé, mais aussi ressentir l’abandon font partie des nouveaux apprentissages de cette période de vie. Chacun d’entre nous expérimente forcément un champ très large d’émotions qui nous sépare de l’autre.
On comprend que notre vie est un vaste champ d’expérimentation.
Jusqu’au dernier jour sur terre, nous créons par nos pensées  des sentiments, des émotions et des sensations. Nous apprenons avec le temps, à nous libérer de nos peurs, car nous acceptons de voir que nous sommes créateur de nos propres limites.
Nous découvrons progressivement le pouvoir de nos propres pensées. Nos pensées agissent comme un acte de création et souvent nous avons du mal à accepter cette puissance.
Depuis notre naissance, nous créons nos expériences et nous enregistrons les sensations et les émotions qui en découlent. Cette capacité se fait tous les jours de notre vie. Notre façon de penser détermine nos ressentis. Par nos pensées nous créons notre univers.
Voilà le message que Bouddha nous laisse 600 ans avant Jésus Christ « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde. »
Albert Einstein témoigne en écrivant « Le monde que nous avons créé est un produit de notre pensée. Nous ne pouvons changer sans modifier notre pensée. »
Avec 60 000 ou 70 000 pensées par jour, nous expérimentons constamment des émotions, des sensations corporelles, mais aussi des joies et des peurs.
Nous expérimentons la puissance de nos pensées souvent sans le savoir. Pourtant nous savons bien que lorsque l’on place notre attention dans une douleur physique, nous amplifions nous-même notre souffrance. Nous avons remarqué aussi que lorsque nous pensons à la colère liée à un événement, la colère augmente en nous, parce que nous y prêtons de l’attention.
Nos pensées interagissent en permanence avec nos émotions et avec notre corps.
Nous passons notre vie à expérimenter nos différents schémas de pensées.
Nous découvrons naturellement que nous avons la possibilité de calmer de nombreuses émotions négatives par notre façon de penser. Naturellement en observant les situations, en prenant un certain recul sur les événements quotidiens, en prenant conscience qu’en créant des émotions négatives, nous luttons contre nous même, nous arrivons progressivement à expérimenter une autre façon de penser et de réagir à nos émotions. En faisant le choix de canaliser certaines pensées, nos ressentis physiques et psychologiques deviennent plus paisibles.
Pourtant, certaines personnes vont se battre avec leurs pensées. Que ce soit avec des addictions, des troubles obsessionnels, des troubles de l’alimentation, des phobies, des allergies, mais aussi avec l’image de soi, la personne se trouve souvent un jour ou l’autre confrontée au pouvoir et à la puissance de sa propre pensée.
L’expérience de la pensée devient alors un nouveau champ d’expérimentation sans précédant. La personne peut se sentir prisonnière de ses pensées. Plus les émotions vont être négatives (haine, colère, angoisse, stress, culpabilité, injustice, regret, rancune…) plus la souffrance physique et psychologique risque d’être intense.
On retrouve certaines personnes qui ont peur de leur peur ou des personnes qui luttent contre certaines pensées ou même des personnes qui sont harcelées dans leur tête par des pensées répétitives venant majoritairement du passé. Le combat intérieur s’amorce et s’amplifie alors. Plus la personne va accorder de l’importance à la pensée qui la dérange, plus la lutte s’intensifie. Une nouvelle aire d’expérimentation se présente.
Cette épreuve peut être très dérangeante, car lutter contre une pensée peut paraître insurmontable et insupportable. Cette fois-ci doit apprendre à gérer ses pensées, à s’adapter aux émotions qui en découlent, ainsi qu’à calmer son corps qui réagit très souvent sous forme de symptômes toujours divers et variés.
La plupart des personnes pensent être bloqués par des produits, des comportements ou des personnes extérieurs, mais en réalité si la personne accepte d’aller plus en profondeur dans l’observation de son mental, elle va découvrir qu’elle est bloquée par sa propre pensée. La pensée qui dérange agit avec sa force créatrice en amont de l’action et de la réaction. Le schéma de pensée habituel se répète ensuite automatiquement et la personne ne fait que réagir activement à l’ordre crée par sa pensée.
En hypnothérapie, nous travaillons souvent pour libérer la personne de ses ruminations répétitives. L’hypnothérapeute écoute les peurs ainsi que leurs histoires afin de repousser les limites enregistrées inconsciemment. L’hypnose permet d’avoir accès à cette partie cachée de nous-même qui a ancré dans le passé la source de notre blocage et de nos limites personnelles.

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