18-Corps

Le lien caché – Corps – Pensées – Émotions – Conscience

Introduction

En tant qu’hypnothérapeute à Paris, j’observe très régulièrement, grâce à l’hypnose, cette relation étroite entre le corps, la pensée et la conscience. L’hypnothérapie permet de voir ce lien caché. Mais comment aborder ce sujet sans parler de cas réels. Car il n’y a rien à prouver dans ce domaine. Il y a juste à observer ou plutôt à croire. Car aucune expérience que je vais vous raconter n’est reproductible et donc aucun événement n’est vérifiable par la science. Car le concept scientifique est basé sur l’observation répétée de l’expérience.

Observation 1

Alors, sans vouloir faire preuve d’un ego démesuré, dans un premier temps, je vais vous parler de mon expérience. Car si je suis hypnothérapeute, c’est aussi parce que j’ai traversé cette épreuve de la douleur physique.

Cette histoire date des années 2000. Après quatre ans de douleurs dix sur l’échelle de la souffrance, que l’on crée de manière virtuelle de façon à identifier l’évolution de la douleur en hypnothérapie, mon moral commençait à sérieusement chuter. J’étais arrivé à épuiser les ostéopathes, les acuponcteurs, les micro-kinésithérapeutes et les spécialistes du dos. Au final, en écoutant tous les conseils, je portais un corset en plastique moulé à ma taille, totalement sanglé; incapable de faire mes lacets et souffrant tous les jours. Voyant que je glissais vers la dépression, mon épouse me poussa vers une personne plus proche de l’observation du mental que de l’approche physique. Très proche de l’hypnothérapie, la personne me demanda très rapidement, ce que je portais à travers cette douleur. Mais mon inconscient faisait barrage. Il aura fallu me poser la question trois fois, pour que mon inconscient me révèle ou me réveille. C’est alors que l’information que je me cachais à moi-même jaillit comme un volcan. Bien sûr, personne ne peut croire qu’en 20 minutes, il est possible de guérir d’une souffrance de quatre ans. Personne ne peut imaginer que quelques minutes après, il serait possible de courir dans la rue, de jeter un corset et de sauter des barrières métalliques sans aucune douleur. Cela serait un mensonge totalement impossible. Cela serait même risible, absurde. Alors je suis resté avec cette histoire cachée dans mon cœur. Préférant la taire, plutôt que de passer pour un clown. Je suis donc le seul à savoir que c’est vrai, parce que je l’ai vécu réellement. Je remercie aujourd’hui cette douleur, car c’est aussi grâce à elle que je pratique l’hypnothérapie. Parce qu’en rentrant chez moi, en ressentant ma liberté, je me suis dit « maintenant je veux passer le reste de ma vie à comprendre » et cette quête ou cette recherche est une des histoires qui m’a poussé aujourd’hui vers l’hypnose thérapeutique.

De nombreuses années après, la chance m’a poussé encore à rencontrer à Paris, un chirurgien spécialiste du dos. Nous avons très vite sympathisé avec sa femme. Cette relation merveilleuse, nous a amené à inviter ce couple trois fois en France et à aller trois fois au Japon pour les rencontrer et voyager dans ce pays que j’adore. Il se trouve que mon ami chirurgien me parlait beaucoup d’hypnose et d’hypnothérapie. Donc je lui parlais aussi de son travail. Un jour, il me dit que je devrais venir m’installer à Tokyo. Je lui demandais quelques secondes après : pourquoi ? Sachant que je ne sais dire que bonjour et merci en japonais. Alors, il m’expliqua très clairement sa pensée. Il me dit, qu’à Tokyo, avant de changer un disque dans le dos, le protocole de sa clinique demandait impérativement de faire un IRM du dos, mais aussi un IRM du cerveau. Il est important au Japon de vérifier ou se trouvait l’aire de la souffrance dans le cerveau. Sa deuxième phase me donna une lumière dans ma conscience. Puisqu’il me dit que neuf fois sur dix, la douleur était visible au dessus des yeux, dans la même zone que l’aire de la dépression.

Observation 2

Je vous raconte maintenant l’histoire vérifiable de Valérie, une charmante jeune femme qui vint me voir il y a cinq ans dans mon cabinet.

Valérie vint très clairement pour s’alléger de ses migraines quotidiennes qui l’empêchaient de vivre. Bien sûr, dans les premières questions posées, je demande à Valérie de me dire depuis quand elle souffrait de ses migraines. Sa réponse fut claire, nette et précise. Depuis onze ans. Hypnotherapeute ou non, je pense que vous auriez posé la même question. Mais qu’est ce que vous avez vécu, qui aurait pu déclencher ces douleurs répétitives. J’entends encore se réponse : rien. Après une quinzaine de secondes de silence, Valérie reprit la parole et me dit : en fait six mois avant, ma sœur est décédée dans un accident d’auto, mais vous croyez vous qu’il y a un lien, entre le décès de ma sœur et mes migraines? Ma réponse fut spontanée : je ne sais pas, mais je n’ai qu’une séance à faire avec vous. Valérie reprit la parole plutôt nerveuse, car son idée était de venir plusieurs fois et de guérir de sa souffrance. Elle me dit avec des gros yeux de curiosité : et qu’est ce que vous voulez faire comme séance ?

Je lui répondis avec mon cœur en lui disant : faire le deuil et dire au revoir à votre sœur.

La séance fut très belle; bien sûr les Kleenex était nécessaires pour éponger les émotions de non acceptation qui n’avaient jamais pu sortir. L’urgence, le choc de la disparition ayant naturellement bloqué l’émotion dans le corps.

En fin de séance, je demandais comme je fais souvent après mes séances d’hypnothérapie, d’oublier ou plutôt de lâcher l’hypnose. Pour changer les idées, je dis à Valérie, attendez un mois pour m’envoyer un SMS et me donner de vos nouvelles. Après quinze jours, alors que j’étais en repos, un SMS arriva sur mon portable. Donc l’histoire est vérifiable « Je ne saurais expliquer, comment en une séance, vous avez pu me libérer de onze ans de souffrances. Mais je voulais vous remercier ». Avec le temps j’ai revu Valérie, car elle m’amena toutes ses copines en souffrance. Elle les tenaient par la main, pour leur donner confiance, la fameuse confiance qu’il faut avoir pour faire de l’hypnothérapie.

Observation 3

Damien, 45 ans, prend rendez-vous, son unique désir étant de se libérer définitivement de son eczéma. Car de son côté, il a épuisé les dermatologues et les crèmes conseillées par différents spécialistes. En posant des questions, il me dit rapidement : il faut que je vous dise que mon eczéma ne se manifeste que la nuit.

Bien sûr, je pose la question de la date, afin de savoir depuis quand Damien se démangeait. Il me répondis assez rapidement : depuis environ 5 ans. Alors je lui dit : alors c’est récent et j’entendis instantanément un : non, depuis l’âge de 5 ans. Bien sûr quand on a la chance de vivre une expérience de souffrance comme j’avais vécu des années avant, je décidai instantanément d’utiliser ce même savoir-faire que j’appelle avec un sourire intérieur et bienveillant : aller à la pêche de l’inconscient.

La question fut : et qu’est-ce qui a créé cette irritation. Damien resta bouche bée. Je dû aussi répéter 3 ou 4 fois la même question en gardant le cap dans le silence et la conscience ou confiance. J’entendis quelques secondes plus tard cette phrase. « En me posant cette question, j’ai un souvenir oublié qui me revient : j’ai été réveillé la nuit dans mon sommeil quand j’avais quatre ans et demi par des cris. Je me rappelle en ouvrant mes yeux avoir vu mon père alcoolisé battre ma mère allongée sur le sol, comme morte ». Dans cette peur, j’ai remis les draps sur mon visage pour ne pas voir cette vision cauchemardesque et je me suis rendormi instantanément pour fuir cette observation. Bien sûr, Damien me posa la question que tout le monde se pose : mais vous croyez qu’il peu y avoir un lien de cause à effet ? Je restai comme d’habitude très flou pour laisser les choses se faire naturellement. Car je n’ai rien à prouver, j’essaye plutôt de guider la personne à prendre conscience à l’intérieur de l’hypnose. J’aide la personne à écouter son corps et à rétablir elle même son équilibre. Comme les hommes sont souvent plus cartésiens, il aura fallu quatre séances à Damien pour voir de l’intérieur, pour lâcher, je pourrais dire, pour faire le deuil de cette peur émotionnelle et de cet événement non accepté inconsciemment. Bien sûr, Damien est capable de prouver sa liberté, sans vraiment trop pouvoir l’expliquer car il était en hypnose. Mais sa joie intérieure fut tellement forte que j’ai reçu sa fille de sept ans, que j’ai su libérer en une séance d’un tic nerveux à l’œil apparu suite à la crise cardiaque de son grand père qu’elle adorait.

La relation cachée

Je pourrais raconter des tonnes d’histoires et cela durerait des heures et des heures, car j’écris beaucoup même pendant mes séances d’hypnothérapie. On arrive à voir ou plutôt à ressentir cette relation cachée entre le corps, la pensée (émotions) et la conscience. Quand on travaille tous les jours dans l’écoute de l’autre et dans la compassion, on devient observateur naturellement de ce lien invisible qui permet de transformer la vie et de libérer des souffrances, quand la personne souffrante accepte de bien vouloir le voir. Cela permet souvent ensuite de s’éveiller et de prendre conscience de l’écoute et du lien de notre corps et de l’information cachée dans nos peurs. Vous devez savoir que depuis plus d’un siècle, la physique s’est ouverte à l’infiniment petit. Cette science se nomme la physique quantique. Albert Einstein fait partie des grands précurseurs et investigateurs de cette science qui lui a permis de mettre à jour au moins quatre grandes lois physiques, qui ont transformé notre monde d’aujourd’hui. Einstein nous a permis de comprendre le lien invisible entre le temps et l’espace et nous a prouvé la relativité du temps. Aussi, sa conscience augmentée l’a amené à comprendre et à écrire ceci « L’état de votre vie n’est rien de plus que le reflet de vos pensées ». Mais il a aussi expliqué comme l’ont fait aussi Niels Bohr, David Bohm, Nikola Tesla, Max Plank que notre corps n’est que de l’énergie et donc que de l’échange d’informations.

Aujourd’hui, avec nos outils scientifiques, nous pouvons voir que notre corps physique n’est qu’une union d’atomes. Nous avons les outils pour le vérifier et le confirmer. Nous savons que notre corps physique agit et réagit comme une pile électrique très sophistiquée. De nombreuses personnes, même dans le domaine médical, comprennent que nos pensées ont un vrai pouvoir sur notre énergie vitale. D’autres psychiatres perçoivent que l’orientation positive ou négative de notre énergie vient de nos capacités à créer des prises de conscience. Pendant que certains malades peuvent sentir le pouvoir de leurs pensées et la répercussion qu’elles peuvent avoir physiquement sur leur corps. Des neuro-physiciens analysent la pensée et trouvent qu’elle est créatrice d’une énergie ultra-rapide, ultra-puissante et infinie. Certains physiciens constatent que cette énergie vitale est partout à l’intérieur comme à l’extérieur de notre corps, même dans le vide, même dans l’espace. Certains psychologues observent que l’on a que deux grandes directions dans la pensée, des pensées de peurs et des pensées d’amour ou de joie. Des thérapeutes prennent conscience que plus on crée des pensées d’angoisses, plus on s’enfonce dans l’angoisse. Mais que plus on vit dans la joie, plus notre cerveau se modélise dans la sensation de bien-être, car nous utilisons simplement notre pouvoir naturel par la conscience, par la sensation de se sentir bien.

Chacun fait ses observations en fonction de ses compétences et de son champ de recherche. Chacun prend conscience à sa manière que notre énergie de vie est influencée par nos pensées. Que la pile d’énergie que constitue notre corps est dirigée avant tout par nos propres pensées. Mais rien de nouveau dans cette réflexion puisque Marc Aurèle disait déjà il y a plus de 1800 ans « Notre vie est ce qu’en font nos pensées. »

On peut remonter à 2500 ans, parce que Bouddha disait déjà « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde ». Petit à petit on prend conscience que l’énergie de notre corps agit comme un aimant face à nos multiples émotions et que nos ruminations sont aussi des pensées. Mais il y a encore de nombreuses personnes qui continuent à fuir leurs propres corps, alors que c’est l’outil le plus merveilleux et le plus précieux.

Un jour d’inspiration j’ai écris « Imaginez que vos pensées sont des graines. Acceptez juste l’idée que vos ruminations sont aussi des graines. Alors maintenant vous avez juste à prendre conscience que votre puissance est de récolter ce que vous semez… »

Avec le temps, vous n’avez pas d’autres issues que de prendre conscience que votre corps est votre meilleur ami. Encore plus fort, votre corps vous parle chaque seconde pour vous délivrer de l’information. Je dis souvent « votre corps réagit comme un thermomètre, il vous donne en temps réel la température de votre psychisme ». Mais vous savez, je n’ai rien inventé, il y a déjà 2400 ans Platon disait « Les maux du corps sont les maux de l’âme. Ainsi on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme ».

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