De nombreux neurologues et psychologues ont observé qu’une des premières fonctions de notre cerveau est basée sur la répétition des tâches. Nous sommes donc poussés naturellement à répéter des pensées et donc à reproduire des habitudes, puisque la structure de notre cerveau nous l’impose.
Il peut nous arriver d’avoir la sensation de revivre les mêmes situations et émotions surtout si elles se manifestent dans la souffrance.
Au-delà de la reproduction, nous subissons un autre phénomène naturel : plus nous activons une pensée, plus la pensée se répète et s’intensifie. Nous créons sans le savoir l’amplification des chemins de pensées dans notre cerveau. Les pensées et les ruminations que nous créons génèrent alors inconsciemment une demande à en avoir plus. Cette boucle liée à notre cerveau provoque un mécanisme qui peut nous gêner, puisque plus nous pensons à notre souffrance, plus nous réactivons notre douleur.
« Les imageries neurologiques confirment aujourd’hui qu’une information venue de l’extérieur sculpte des circuits dans le cerveau. » Boris Cyrulnik.
Il est donc nécessaire, lorsque nous avons enregistré des pensées douloureuses, de trouver le moyen de les évacuer pour créer une autre façon de penser. La résilience devient indispensable pour calmer notre esprit.
Si nous ne prenons pas conscience assez tôt de la nécessité de libérer nos ruminations toxiques, nous pouvons alors être littéralement piégé par nos pensées. Tant que nous n’avons pas évacué les non-acceptations de nos événements passés, nous réactivons inconsciemment la souffrance dans notre cerveau. Nous créons alors un cercle vicieux contre lequel nous pouvons avoir la sensation de nous battre.
Par ailleurs, nos pensées dérangeantes provoquent des peurs limitantes. Celles-ci entraînent généralement la répétition de comportements que nous n’aimons pas. Notre corps réagit souvent négativement en manifestant généralement des contractions douloureuses. Et dans ce cercle vicieux, nous reproduisons et ressassons inconsciemment les mêmes émotions toxiques qui nous renvoient souvent à la sensation d’être abandonné, séparé et rejeté de nous-même et des autres. L’enchaînement de ces mécanismes ne fait généralement que s’amplifier par l’accélération de nos pensées et par les maux qu’elles provoquent sur notre corps.
Pour sortir de ce cercle vicieux en mouvement, il est donc nécessaire de travailler sur nous-même. Parvenir à prendre du recul libère les enregistrements négatifs qui altèrent notre énergie physique et psychique.
Mais nous constatons que nous avons du mal à lâcher notre contrôle et notre vigilance. L’hypnose permet d’apprendre à lâcher prise.
Il est important de savoir que notre cerveau ne fait pas la différence entre une souffrance vécue dans le présent et une souffrance à laquelle on repense et qu’on rumine, même des années après. En repensant à un ancien événement douloureux, nous réactivons donc dans le présent la douleur du passé. Les IRM fonctionnels prouvent aujourd’hui que dans notre cerveau, la zone qui a enregistré cette douleur se réveille, parce que nous y repensons.
Il est important de s’arrêter et de prendre le temps pour faire cette démarche intérieure, afin d’évacuer l’information enregistrée inconsciemment.
Les thérapies brèves comme l’hypnothérapie peuvent aider à amorcer ce changement. L’hypnose est une technique naturelle qui vise à transformer la vision intérieure et à libérer les répétitions de nos souffrances physiques et psychiques.