Peur-Amour

La peur et l’amour

Dans un monde de dualité et de polarité, nous ne pouvons qu’être traversés par des
émotions qui s’opposent. Notre cerveau produit chaque jour entre 60 000 et 70 000 pensées et naturellement chacune des situations vécues provoquent des sentiments divers et variés. Nous sommes donc tous perpétuellement traversés tous les jours par des milliers d’émotions très différentes les unes des autres, tantôt positives et tantôt négatives. Dans le but de simplifier et d’observer plus facilement nos émotions et nos ressentis, nous pouvons caractériser deux grands groupes de pensées : les pensées de peur ou les pensées d’amour. Les pensées de peurs provoquent des sensations de limitation et de séparation alors que les pensées d’amour produisent des sentiments d’union et d’ouverture. Tout revient à l’une ou à l’autre de ces deux émotions.
Lorsque nous créons des idées, des décisions, des choix ou des actions, nous pouvons facilement observer si nous activons une énergie de peur ou d’amour.
Alors tout au long de la journée, nous pouvons rendre accessible et voir dans quelle direction nos ruminations s’orientent. Il nous suffit de nous arrêter de temps en temps afin de voir à quoi nous étions en train de penser, afin de déterminer la qualité négative ou positive de nos ruminations. Prenons l’habitude d’observer si notre cerveau s’oriente vers des pensées de peur ou d’amour, voilà la proposition d’un nouveau jeu que je vous propose.
Mais à quoi sert cette démarche ?
Dans certains livres écrits par des neurologues, on peut lire que notre cerveau a quatre fois plus l’habitude de créer des pensées de peur que des pensées d’amour. Cela serait dû à la mémoire de notre histoire guerrière, l’épigénétique nous le prouve aujourd’hui en montrant que chaque décharge émotionnelle reprogramme notre ADN, et que cette transformation est en plus héréditaire. La programmation de notre négativité serait aussi dûe aux actions de notre cerveau reptilien qui serait encore fortement orienté sur des mécanismes d’auto-défense.
Nous sommes donc conditionnés inconsciemment sur le désir de survie et donc ancrés profondément sur des vieux schémas de peur.
Au fin fond de nous, nous savons que nos grandes peurs sont des illusions. Aussi nous ne pouvons ignorer que nos peurs ont une réaction sur la chimie de notre corps et aussi des résonances sur notre façon de penser.
Alors développer ce petit jeu d’observation sur l’orientation de nos pensées, permet progressivement d’apprendre à notre cerveau à lâcher les ruminations négatives. Comme l’explique très bien le neurologue : Alain Prochiantz, nous sommes créateur du contenu de notre cerveau « Ce n’est pas le cerveau qui génère la pensée, mais c’est bien la pensée qui génère le cerveau ».
 Il semble donc naturel d’apprendre à notre cerveau de s’orienter dans la direction la plus positive possible, c’est-à-dire de se programmer et de « muscler » notre cerveau à se diriger vers de la pensée d’amour. En prenant du recul, nous devons accepter de voir que nous sommes responsables de cette initiative. Notre ego a souvent tendance à nous donner la peur de la séparation et à chercher ce besoin d’amour à l’extérieur, dans le petit monde qui nous entoure. Mais en réalité, c’est à nous et à nous seul, de trouver cette énergie d’amour en nous. Nous sommes seul à pouvoir activer ce travail de la pensée d’amour. Nous sommes seul à pouvoir apprendre à notre cerveau à se taire sur nos pensées de peur. Nous sommes seul à pouvoir comprendre que cette démarche fait partie intégrante de notre développement personnel. Nous pouvons gérer la qualité de l’énergie que nous véhiculons dans notre corps, à partir du moment où nous prenons conscience de son importance.

Nous savons tous qu’en créant des pensées de peur, nous fabriquons de l’énergie négative. Cette énergie déclenche des hormones qui agissent sur l’intégralité de notre corps. Aussi psychologiquement en créant des pensées de peur, notre cerveau se modélise sur la pensée de la peur. L’effet boule de neige est alors amorcé et nous savons que nos pensées s’amplifient parce que nous y pensons. On retrouve le même mécanisme avec la douleur physique, plus nous pensons à nos douleurs, plus la souffrance se manifeste. Cet automatisme de la pensée de la peur engendre naturellement des émotions angoissantes qui provoquent souvent des sensations corporelles douloureuses ainsi que des perceptions stressantes pour le futur.

Comment faire pour éviter les pensées de peur ?
L’idée est plutôt simple, une fois que nous avons mis en place ce petit jeu d’observation de nos pensées. Nous devons apprendre à notre cerveau à changer de chaîne afin de passer de la pensée de peur à la pensée d’amour. Nous devons apprendre consciemment à notre cerveau à se connecter à des pensées d’amour.
La plupart du temps des personnes continuent et ne se lassent pas de ruminer leurs histoires négatives, comme si elles en éprouvaient un certain plaisir. D’autres personnes passent leur temps à se culpabiliser d’avoir mal pensé, ce qui revient à générer encore de la pensée anxiogène. D’autres personnes ont même peur de leur façon de penser, ce qui est destructeur et dévalorisant.
Le travail est beaucoup plus simple que l’on pourrait croire. Nous devons prendre conscience avant tout de l’importance de réactiver la confiance par nous-même. Ensuite lorsque nous observons que nous générons de la pensée négative de peur, nous devons consciemment réorienter notre pensée vers de la pensée d’amour, c’est-à-dire penser et avoir la présence d’esprit à choisir consciemment de simplement « zapper » afin de penser à des choses qui nous font du bien. Nous devons être fidèle à ce jeu et donc à ce niveau de conscience afin de commencer à avoir un résultat et ressentir les émotions plus positives qui nous arrivent. En mettant en place cette démarche d’observation et de réorientation notre cerveau s’adapte simplement et naturellement.
Le but n’est pas de fuir nos problèmes, mais d’arrêter de nous faire du mal par nos ruminations négatives.
Être observateur de ses pensées permet de passer en mode conscient et donc d’échapper à l’inconscience de l’ego.
L’objectif de ce travail d’observation a pour fonction de nous libérer de nos pensées de peur et non de créer une démarche manichéenne.
Nous avons tous à apprendre à mieux gérer nos pensées et nos émotions, car celles-ci ont une forte implication sur notre santé physique et sur notre bien-être psychologique.
En tant qu’hypnothérapeute, il est courant de voir que notre manière de penser est à la base même de beaucoup de nos problématiques. Nous disposons tous de la question et de la réponse par notre façon de penser et nous avons tous la possibilité de réactiver notre auto-guérison. Que ce soit avec l’hypnose Ericksonienne ou l’hypnose en pleine conscience, dite Humaniste, l’accès à nos couches inconscientes nous permet de nous reprogrammer rapidement vers des schémas plus naturels. Nous devons tous nous alléger de nos peurs et réorienter notre regard vers des pensées d’amour. Cela ne serait-il pas le vrai but de notre Vie sur terre ?

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