« Je n’ai pas confiance en moi ». Voilà une phrase que l’on entend régulièrement lorsque l’on travaille en utilisant l’hypnose thérapeutique.
Ressentir un manque de confiance est souvent une source de grande souffrance et de solitude, cela peut même engendrer la sensation de passer à côté de sa vie. Percevoir chez soi la possibilité de ne pas posséder la confiance provoque inévitablement un sentiment de séparation. En créant cette pensée douloureuse, j’ai du mal à communiquer, à aller vers l’autre et partager mes émotions. Plus je déclare que je n’ai pas confiance en moi dans mes ruminations intérieures, plus je me renferme sur moi-même. Cette sensation se ressent généralement dans le travail, mais aussi dans la rencontre avec l’autre. L’hypnothérapie vise à aider la personne qui souffre de cette pensée. Mais comment faire ? Déjà, il faut accepter de voir que la pensée fait mal, parce qu’elle se répète avant tout plusieurs fois par jour dans la tête de la personne qui souffre de cette peur, de ce manque. La vraie souffrance vient avant tout de la répétition de la pensée douloureuse « Est ce qu’un jour je vais arriver à combler ce manque et à éteindre cette peur ». La personne n’arrive pas à orienter sa pensée dans la bonne direction « j’ai confiance, j’avance ! ». Le vieux schéma est comme imprimé. La pensée « de toute façon, j’ai pas confiance » revient avant tout et le pire c’est que je l’écoute. Au début le mental de la personne souffrante fait croire que le problème vient de l’extérieur. Le mental est champion pour donner l’information que « c’est l’autre » qui ne comble pas « mon manque ». Mais il faut bien se rendre à l’évidence un jour ou l’autre, « c’est moi, qui répète cette peur » la peur de manquer de confiance. En fait, il se joue quelque chose que l’on ne voit pas, plus on répète une pensée dans sa tête, plus cette pensée se matérialise. La pensée prend une forme physique dans notre vie, parce qu’on automatise cette idée. Le trouble vient beaucoup de la mauvaise habitude de répéter une phase négative en silence. Comme ce problème n’a jamais été traité, la pensée s’est juste renforcée, elle a pris « corps et âme »au point de devenir insupportable, bloquante et limitante. Lorsque le Neurologue : Alain Prochiantz explique « Ce n’est pas le cerveau qui génère la pensée, mais c’est bien la pensée qui génère le cerveau ». Il est possible de voir en soi : « plus nous répétons dans nos ruminations une pensée, plus notre cerveau manifeste cette pensée » et bien sûr, « plus cette pensée se ressent et nous dérange ». Le contenu de notre cerveau, vient avant tout de nos propres ruminations, de nos pensées. « Notre vie est ce qu’en font nos pensées. » Marc Aurèle. C’est nous qui créons nos émotions, nos ressentis, nos sentiments et nos humeurs. Comment ? Par nos pensées, parce que nous y pensons, tout simplement. La pensée est ce qu’il y a de plus puissant. La pensée crée en permanence le bien, comme le mal. (Elle crée nos actions, nos réactions, nos émotions et même nos comportements, nos peurs, nos limites ou nos capacités …).
Tout le monde sait plus ou moins que le manque de confiance vient de notre histoire passée. Souvent de notre enfance, de certaines expériences qui ont été enregistrées, de certaines personnes qui n’ont pas pris le temps de nous écouter… Tous ces ressentis ont été absorbés dans notre inconscient. Il est aussi souvent transgénérationnel, c’est-à-dire qu’il vient du conditionnement de notre famille. Dans tous les cas, vous avez raison en disant qu’il vient du passé. Il provient de certaines connexions intérieures qui semblent nous manquer. Mais plus on conforte l’idée de ce manque passé, plus on a du mal à vivre notre bien-être dans le présent. Pour s’alléger de ce manque, il faut naturellement pacifier son passé douloureux, mais il faut aussi prendre conscience que l’on doit progressivement inverser sa pensée et se dire « Maintenant, j’ai confiance, j’avance… ». Nous sommes capables de le faire progressivement, c’est nous qui créons notre cerveau et c’est notre cerveau qui automatise et matérialise les pensées que nous créons.